Le Club de la Presse Méditerranée a reçu mardi 2 décembre le nouveau PDG du groupe Nice-Matin au lendemain de sa prise de fonctions à la tête du groupe de presse. Preuve de l’attente suscitée par sa venue, ce déjeuner organisé au Grand Balcon, à Nice, a réuni plus d’une vingtaine de membres du Club. L’ancien patron de l’information de TF1 s’est livré sans langue de bois au jeu des questions-réponses.
Robert Namias, âgé de 70 ans, a d’abord évoqué son parcours, qui l’a mené d’Europe 1 à la direction de l’information de TF1 en passant, notamment, par la création d’une station de radio à Paris dans les années 80, 95.2 FM. Depuis son départ de la télévision en 2008, il a notamment travaillé comme conseiller auprès de Maurice Levy au sein du groupe Publicis. Robert Namias a rappelé également les conditions dans lesquelles les salariés de Nice-Matin, réunis en coopérative au moment de la procédure de reprise de leur groupe de presse, ont fait appel à ses services. « En septembre dernier, il est apparu que la société coopérative avait un problème de gouvernance, a expliqué Robert Namias. C’était l’élément manquant dans leur dossier. Les salariés se sont alors tournés vers moi, et je ne pouvais pas refuser. C’est un grand bonheur et un grand plaisir. Je suis là depuis trois semaines et j’ai déjà l’impression d’y être depuis quinze ans. »
Robert Namias est ensuite revenu sur le rôle joué par Bernard Tapie, qui a apporté à la société coopérative 8 millions d’euros, d’une part en rachetant 50% de Corse-Matin et d’autre part en lui prêtant 4 millions gagés sur des biens immobiliers détenus par Nice-Matin. « Berrnard Tapie a été un élément favorisant extrêmement important mais aujourd’hui, il n’est nullement impliqué dans la gouvernance de Nice-Matin, a tenu à préciser Robert Namias. Aujourd’hui, je suis le seul patron, à la fois président du directoire, directeur des publications et des rédactions, et j’en assume toute l’autorité. » Robert Namias s’est ensuite longuement expliqué auprès de nos confrères sur ses projets à la tête de Nice-Matin, sur la nouvelle organisation mise en place à la fois pour Nice-Matin et pour Var-Matin, la gouvernance du titre, les changements intervenus sur la Une du journal, les objectifs en matière de diffusion et de recettes publicitaires, l’articulation du print et du web… se livrant ainsi, en toute transparence, ce dont le Club le presse tient encore une fois à le remercier, au jeu du feu nourri des questions de la presse locale. Nous reviendrons plus en détail, dans le prochain numéro d’Intermed à paraître en décembre, sur tous ces éléments qui éclairent la stratégie mise en place par Robert Namias pour relancer le quotidien régional. Le Club de la presse tient bien sûr à lui souhaiter, en toute confraternité, le plus grand succès dans sa mission.
V.-X. M.
Photo ©CPM06 : Robert Namias
