– Voyage entre Mer et Terre –
Jusqu’au 15 janvier 2025
Elle s’expose, elle explose… Le mot n’est pas faible pour cette artiste si discrète, au profil de scientifique qui pèse chacun de ses mots. Marie-Claude Capron a véritablement commencé à révéler sa face cachée à l’été 2024 en investissant les murs de la galerie Babazouk dans le Vieux-Nice. Très grands formats puissants de couleur, silhouettes de matière, cette native de la région Nord -qui a adopté Nice voici quelques décennies- pose une empreinte lumineuse et sans concessions dans l’univers de l’abstrait.
« C’est la soif de liberté qui m’a fait sortir du figuratif ! »
Ses débuts artistiques la plaçaient dans un tout autre registre. Après quelques cours en école de « trompe-l’œil » à Nice, ou encore membre du Centre International des Beaux-Arts « Les Imprévisibles », Marie-Claude Capron a exposé de façon plus classique dans plusieurs mairies des Alpes-Maritimes avant une série d’incursions à l’étranger comme au Salon d’Anvers, de Miami… Puis elle a poursuivi dans quelques châteaux du Sud comme Saint-Boucher à Montélimar, et bien sûr galeries (L’Age d’Airain à Monaco, le Lavoir Vasserot à Saint-Tropez , les espaces immobiliers Realstate), avec toujours de solides attaches azuréennes comme le Vieux-Nice ou encore le Presbytère à Berre-les-Alpes… Et puis, un jour, aux brosses et pinceaux sont venus s’ajouter couteaux et spatules, et simultanément, la jeune femme a choisi de dépasser les frontières. Toutes, celles de la toile et les siennes sûrement aussi (puisque libérée d’un travail de passion absolument chronophage !). D’une gamme généralement chaude, sortent à la fois ce qu’elle définit elle-même comme « la vision d’un monde apocalyptique et le regard sur la vie que chacun écrit tout au long de son histoire ». Marie-Claude compose à ce point avec les émotions profondes. Les visiteurs s’y retrouvent d’ailleurs souvent avec les mêmes certitudes quant à sa motivation pour telle ville, tel fleuve, jusqu’à l’étang de Monet, la vallée de l’Ubaye… « Rien de moins certain », sourit-elle. A la mieux connaître, on apprend que l’artiste s’écoute à cent pour cent d’instinct.
A deux pas du musée Bonnard dans le Vieux-Cannet
Depuis les premiers jours de la nouvelle année, on retrouve Marie-Claude Capron entre les murs de la Terrasse des Arts (140, rue Saint-Sauveur), sous l’égide de l’ACCA (Association des Artistes du Cannet Côte d’Azur). Et pour ce retour, elle a choisi de réintroduire quelques toiles figuratives de nature. Histoire de renouer avec ses racines.
Josselyne Bélieu
Photos : © Josselyne Bélieu