Marie-Claude Capron à la Galerie de La Terrasse des Arts au Cannet

CPM06 9 janvier 2025 0

Voyage entre Mer et Terre
Jusqu’au 15 janvier 2025

Elle s’expose, elle explose… Le mot n’est pas faible pour cette artiste si discrète, au profil de scientifique qui pèse chacun de ses mots. Marie-Claude Capron a véritablement commencé à révéler sa face cachée à l’été 2024 en investissant les murs de la galerie Babazouk dans le Vieux-Nice. Très grands formats puissants de couleur, silhouettes de matière, cette native de la région Nord -qui a adopté Nice voici quelques décennies- pose une empreinte lumineuse et sans concessions dans l’univers de l’abstrait.

« C’est la soif de liberté qui m’a fait sortir du figuratif ! »

Ses débuts artistiques la plaçaient dans un tout autre registre. Après quelques cours en école de « trompe-l’œil » à Nice, ou encore membre du Centre International des Beaux-Arts « Les Imprévisibles », Marie-Claude Capron a exposé de façon plus classique dans plusieurs mairies des Alpes-Maritimes avant une série d’incursions à l’étranger comme au Salon d’Anvers, de Miami… Puis elle a poursuivi dans quelques châteaux du Sud comme Saint-Boucher à Montélimar, et bien sûr galeries (L’Age d’Airain à Monaco, le Lavoir Vasserot à Saint-Tropez , les espaces immobiliers Realstate), avec toujours de solides attaches azuréennes comme le Vieux-Nice ou encore le Presbytère à Berre-les-Alpes… Et puis, un jour, aux brosses et pinceaux sont venus s’ajouter couteaux et spatules, et simultanément, la jeune femme a choisi de dépasser les frontières. Toutes, celles de la toile et les siennes sûrement aussi (puisque libérée d’un travail de passion absolument chronophage !). D’une gamme généralement chaude, sortent à la fois ce qu’elle définit elle-même comme « la vision d’un monde apocalyptique et le regard sur la vie que chacun écrit tout au long de son histoire ». Marie-Claude compose à ce point avec les émotions profondes. Les visiteurs s’y retrouvent d’ailleurs souvent avec les mêmes certitudes quant à sa motivation pour telle ville, tel fleuve, jusqu’à l’étang de Monet, la vallée de l’Ubaye… « Rien de moins certain », sourit-elle. A la mieux connaître, on apprend que l’artiste s’écoute à cent pour cent d’instinct.

A deux pas du musée Bonnard dans le Vieux-Cannet

Depuis les premiers jours de la nouvelle année, on retrouve Marie-Claude Capron entre les murs de la Terrasse des Arts (140, rue Saint-Sauveur), sous l’égide de l’ACCA (Association des Artistes du Cannet Côte d’Azur). Et pour ce retour, elle a choisi de réintroduire quelques toiles figuratives de nature. Histoire de renouer avec ses racines.

Josselyne Bélieu

Photos : © Josselyne Bélieu

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