Et mémorable à plusieurs égards puisque l’année 2023 a justement marqué le cinquantenaire de l’association en ce mois de mars anniversaire. Une coïncidence découverte par l’équipe tout à fait par hasard en recherchant la première parution au Journal Officiel inscrite au 13 mars 1973 ! Cinq décennies plus tard, les Journées du Cinéma Italien viennent de décrocher leurs plus forts records d’affluence.
« Vous nous avez fait vibrer à travers tous les thèmes qui nous touchent ! »… « avec ce style si particulier de se moquer de soi-même dans les cas les plus tragiques, par peur de pleurer ! »…Un verdict souvent commun aux institutionnels comme aux publics qui va tout droit à la programmation de Marie-France Leccia. D’avis général, cette spécialiste de l’Espace Magnan semble s’être surpassée !… Quatorze films inédits en compétition pour le Prix du Public et sept pour le Prix du Jeune Public ont ainsi été projetés du 11 au 25 mars. Et chaque jour ou presque, il aura fallu refuser des spectateurs !
Une affluence en forte augmentation !
En partenariat avec l’Association des Professeurs d’Italien des Alpes-Maritimes et du Var (API 06/83) présidée par Christian Dalmasso, ce sont plus de 6 500 scolaires –soit 22% d’augmentation par rapport à l’an passé- qui ont rejoint les rangs de la salle Jean Vigo. Issus de trente-cinq établissements des Alpes-Maritimes (dont quinze hors Nice), et aussi du Var (trois dont celui de Saint-Zacharie), tous ces élèves ont largement travaillé en amont grâce à la transmission de solides dossiers pédagogiques. Le Prix du Jury Jeunes a ainsi été décerné par un groupe constitué de lycéens du Parc Impérial dont les votes ont été ajoutés à ceux des élèves et enseignants présents lors de chaque séance en temps scolaire. Exceptionnellement, le choix s’est porté de façon unanime à « Le Otto Montagne » (Les Huit montagnes) de Charlotte Vandermeersch et Felix Van Groeningen. Bénéficiant d’une photographie sur le Val d’Aoste et aussi d’une interprétation tout aussi marquante, le film adapté du roman éponyme de Paolo Cognetti (Prix du Medicis Jeunes édité en trente-cinq langues) avait déjà fait l’objet du dernier Prix Spécial du Jury de Cannes. Il est d’ailleurs porté par la presse comme l’un des plus beaux films de la production italienne des dernières années.
Quant au Prix du Public, il a récompensé haut la main le film « Enio » de Giuseppe Tornatore. Il n’était pourtant pas évident de captiver un public pendant plus de deux heures trente avec un biopic en mode documentaire ! Trois fois primé, ce portrait-hommage à Ennio Morricone qui rêvait enfant de devenir médecin pour devenir l’un des plus grands musiciens du XXè s. est porté par des noms de réalisateurs plus prestigieux les uns que les autres.
« Pour faire connaître et ressentir le monde, quoi de mieux que la culture et surtout le cinéma ! » soulignait Bernard Asso, conseiller départemental. Nul doute que le talent de critiquer et discriminer (et donc de choisir !) aura conduit une fois encore les Journées du Cinéma Italien à de grands moments de partage. Cette édition hors du commun pourrait en tous cas orienter l’évènement vers un concept de projection multi-espaces au cours des années à venir.
Josselyne Bélieu.
Et dans le prolongement des JCI :
Le mardi 4 avril à 19h30 :
Soirée rencontre-débat autour du documentaire : « Italia, le feu, la cendre » de Céline Gailleurd et Olivier Bohler (2021), avec la voix de Fanny Ardant, en présence de la réalisatrice Céline Gailleurd et animée par Christel Tallibert, Maître de conférences en cinéma à l’Université Côte d’Azur, membre du laboratoire LIRCES.
Un voyage lyrique et visionnaire vers les origines du cinéma muet italien, un univers trop souvent méconnu. Des images d’archives, rares pour la plupart et encore inédites, d’un cinéma à la croisée des arts de 1896 à 1930 (danse, théâtre, opéra, littérature, arts figuratifs…) -Prix Flat Parioli du Meilleur Film de Turin (voix off de Isabella Rossellini pour la version italienne -.