« Membre du Conseil d’administration du Club de la Presse Méditerranée-06, je ne puis laisser croire que le communiqué intitulé « Procureur de Nice, un lynchage annoncé », écrit le 14 avril par son Président, diffusé sur le site du club et repris dans Nice-Matin du 15 avril serait partagé par les « 80 journalistes » adhérents. D’une part le Conseil d’Administration n’a pas été consulté, d’autre part certaines allégations sont choquantes.
S’il est bien évident que le procureur de Nice a droit comme tout citoyen « à la présomption d’innocence », parler d’ « une tournure médiatique aux allures de lynchage » englobe l’ensemble de la presse et des journalistes qui suivent cette affaire. Ceci est pour moi inacceptable, même si dans le texte il est accordé que ce ne sont que « certains organes » qui « l’ont fait comparaître (…) devant un tribunal médiatique ». Je voudrais à contrario saluer le travail des médias qui ont permis qu’un début de vérité sur ce qui s’est réellement passé ait commencé à poindre. Ce qu’a d’ailleurs reconnu le procureur lui même le 29 mars.
Enfin il me semble que le but d’un club de la presse est avant-tout de prendre position sur les atteintes portées aux droits de la presse et des journalistes. Nous ne sommes ni l’Union Nationale des Magistrats, ni le Syndicat de la Magistrature.
Cela n’enlève rien à la « relation ouverte, de confiance, établie avec la presse locale depuis l’arrivée du procureur » à Nice.
Jean-François Téaldi journaliste honoraire, membre du Conseil d’Administration du Club de la Presse Méditerranée 06